mercredi 13 mars 2024

Les petites bêtises... Et toi, tu préfères les bons coups ou les mauvais coups?

 


À l’occasion de la parution de l’album Les petites bêtises, Josée Masse s’est prêtée au jeu des questions réponses.

Josée Masse, parle-nous un peu de toi.
J’ai commencé à dessiner quand j’étais petite. On me disait : « T’es ben bonne! » J’aimais beaucoup ça, mais je ne pensais pas pouvoir vivre de mon illustration. C’est pour ça que j’ai étudié en graphisme. J’ai commencé par faire du dessin éditorial.

Au début, j’ai travaillé dans un studio avec d’autres artistes, qui m’ont appuyée : Luc Normandin, Stéphane Jorish et Marie Lafrance, qui m’ont donné des contacts aux États-Unis. Éventuellement, j’ai eu un agent aux États-Unis. J’aime dessiner la nature, surtout des animaux. J’aime illustrer pour les enfants, parce que je ne sais jamais où ça va m’amener. Je suis illustratrice depuis 30 ans.


Il y a beaucoup d’inventivité dans tes illustrations. Où trouves-tu tes idées?
J’aime aller plus loin que ce que dit le texte. Les idées me viennent en dessinant. J’entre dans l’histoire, puis dans le dessin et je laisse mon imagination s’envoler. Dans ma tête, je suis un peu fofolle.

Peux-tu décrire la technique que tu as utilisée pour illustrer Les petites bêtises?
Je fais mes esquisses sur le Ipad et après, je corrige avec Photoshop. Dans mes prochains projets, j’aimerais faire mes personnages au crayon et retourner un peu vers les anciennes techniques.

Combien de croquis peux-tu faire avant de finaliser ton illustration?
Quand je fais les croquis, des fois, c’est difficile. J’ai trop d’idées, trop de choix à faire. Je fais 3 ou 4 croquis pour une illustration. Mais j’aime beaucoup travailler sur les finaux parce que j’aime faire la couleur. C’est ce qui me fait tripper.

Croquis de Josée Masse

Mettre la couleur dans une illustration, c’est plus long au début, car je cherche ma palette. J’aime prendre mon temps pour trouver ce que j’aime. Quand ma palette est trouvée, ça avance plus vite. Ça peut prendre jusqu’à deux jours pour mettre de la couleur dans une double page. Plus il y a détails, plus ça prend de temps. Il faut environ 3 mois de travail pour illustrer un album.

Quelle est ton illustration préférée dans Les petites bêtises ?
J’aime l’illustration où la petite fille joue avec des écureuils dans la forêt.

Illustration de Josée Masse

Est-ce que tu dessines dans le silence ou avec de la musique?
Quand je dessine, je regarde des séries, j’écoute la musique, la radio ou le silence. J’habite dans une vieille maison, à la campagne, à St-Jean-sur-Richelieu. L’été, j’ouvre mes fenêtres pour écouter les oiseaux chanter et les écureuils crier. Les écureuils roux gueulent après les écureuils gris.

Quand tu étais petite, est-ce que tu faisais des bons coups ou des mauvais coups ou les deux?
Les deux. Voici un de mes mauvais coups quand j’étais jeune : j’ai volé une poupée miniature dans le coffre à bijou de ma cousine. Voici un de mes bons coups : Le Noël de mes 12 ans, ma famille vivait une situation difficile. J’ai pris mon argent – 20$ - et je suis allée chez Zellers où j’ai acheté des cadeaux pour tout le monde. C’était les seuls cadeaux qu’on a eus ce Noël-là.

Quels sont tes projets d’avenir?

J’ai un album qui va sortir aux États-Unis en 2025. Le livre s’intitule Wonderfully Wild et raconte l’histoire d’un saule pleureur. J’aimerais bien un jour illustrer un roman graphique.

lundi 19 février 2024

Semer des soleils - Comment parler de la guerre aux enfants?

 


Mon nouveau roman en librairie maintenant!

Pourquoi les humains s’entretuent-ils? Comment rassurer l’enfant qui demande : pourquoi ils bombardent une école? Je n’ai pas de réponse claire à l'insoluble question : pourquoi la guerre? Mais dans mon nouveau roman, 𝐒𝐞𝐦𝐞𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐥𝐞𝐢𝐥𝐬, j’offre de simples pistes d’action pour contrer le sentiment d’impuissance et travailler à la paix.  Un roman en vers libres illustré par Enzo et publié aux éditions la courte échelle


Illustration intérieure: Enzo

Bombes qui éclatent, grenades qui explosent...

Dans un pays lointain, la guerre fait des ravages. En sécurité dans sa maison, Théo est bouleversé par les images de destruction vues à la télévision. Une foule de questions s’agite dans la tête du garçon. Pourquoi la guerre? Pourquoi cette violence insensée? Pourquoi tant de haine ?

Les adultes autour de Théo n’ont pas de réponse satisfaisante. Son anxiété monte et il se demande comment chasser ses cauchemars. Surtout, Théo se demande comment il pourrait aider à construire la paix.



Andrée Poulin reçoit l'Ordre de Gatineau 2024

 

France Bélisle, mairesse de Gatineau
remet la médaille de l'Ordre à Andrée Poulin

Mille mercis à la Ville de Gatineau pour ce très bel honneur, qui me donne de l’élan pour persister dans mon engagement de citoyenne.

La vidéo, réalisation de l'agence Pixel, résume bien, en 2 minutes, ce qui me fait vibrer.


mercredi 24 janvier 2024

S’affranchir de l’angoisse pour laisser place à l'espoir…


À la fois musicien et artiste, Enzo a illustré Semer des soleils, mon dernier roman qui vient de paraître aux éditions la courte échelle. Rencontre avec un artiste bourré de talent.

Parle-nous un peu de toi, Enzo
Je suis né à Montréal d’une maman Italienne et d’un papa abitibien. En grandissant avec deux parents artistes comme modèles, je n’ai jamais douté de la possibilité de faire de l’art le fil conducteur de ma vie. Comme tous les enfants, j’ai commencé à dessiner tout jeune et j’ai eu la chance d’être encouragé à continuer à explorer le dessin, une exploration que je suis heureux de poursuivre encore aujourd’hui.

Plus tard, à l’adolescence, on m’a offert une mandoline. C’est à ce moment que j’ai développé un très grand intérêt pour la musique. Le désir d'approfondir mes connaissances musicales ainsi que d'explorer et développer cet instrument m'a conduit à créer un programme de technique professionnelle en mandoline jazz au Cégep de Saint-Laurent.

Aujourd’hui, mandoline en bandoulière et carnet de dessin en poche, j’ai le bonheur de participer à divers projets musicaux et d’illustrer des albums jeunesse et des bandes dessinées!


Il y a plusieurs guerres, en ce moment, aux quatre coins de la planète. Est-ce que tu suis l’actualité qui traite de la guerre ? Comment est-ce que cela t’affecte?

Dans Semer des soleils, Théo est envahi d’un sentiment d’impuissance lorsqu’il est témoin de la guerre en Ukraine par le biais de son téléviseur. En lisant le manuscrit, je me suis remémoré les attentats du 11 septembre 2001 qui ont été commis aux États-Unis par l’organisation terroriste Al-Qaïda. Comme Théo, mes ami.es et moi étions témoins pour la première fois d’une catastrophe humaine. À l’époque, j’étais trop jeune pour comprendre l'ampleur de ce qui se passait, mais je me souviens que j’avais compris que l’être humain est en mesure de tout détruire s’il le désire.

Les problématiques mondiales sont si grandes, si disproportionnées, que je trouve difficile de sentir qu’il m’est possible d’avoir un impact dans ces enjeux. Mais si collectivement, nous pouvons pousser notre éducation et sensibiliser notre entourage face à ces enjeux, c’est peut-être déjà un pas vers un peu plus de paix. J’essaie de pousser ma recherche d’informations en suivant le contenu de journalistes indépendants et d'activistes sur les différentes plateformes en ligne.

Je me permets ici de partager quelques ressources en ligne.
- Une géniale plateforme qui vise à éduquer les lecteurs-trices sur le conflit en Palestine et offrir des outils pour supporter la cause : https://www.thepalestineacademy.com/
- Une plateforme qui offre des ressources pour apprendre comment aborder le conflit entre l’Ukraine et la Russie :
https://www.bbcchildreninneed.co.uk/changing-lives/useful-resources-for-talking-about-ukraine-and-russia/

Peux-tu décrire la technique que tu as utilisée pour illustrer Semer des soleils?
J’ai travaillé les illustrations de Semer des Soleils à la tablette graphique sur un logiciel d’illustrations. Pour donner une douceur organique aux images, j’ai réalisé les couleurs à partir de textures d’aquarelle que j’ai peintes et ensuite numérisées sur mon ordinateur. Puis, j’ai découpé et retravaillé ces textures d’aquarelle pour en faire un “collage” en les appliquant au dessin.



Quel a été ton processus de création pour ce roman graphique?
Puisque l’histoire de Semer des soleils est racontée du point de vue de Théo, il n’y avait pas beaucoup d’images de guerre à réaliser. Toutefois, il a fallu que je fasse beaucoup de recherches sur le conflit en Ukraine pour m'imprégner du sujet et réaliser des illustrations sous la lumière de l’actualité. L’important pour moi était surtout que l’ambiance du livre provienne d’émotions réelles.

Pour les quelques illustrations des scènes se déroulant en Ukraine, je me suis inspiré de photographies de journalistes de guerre, et les scènes se déroulant chez Théo sont directement inspirées de mon quartier, Saint-Henri.

Quels ont été tes défis pour illustrer cet album?
Le principal défi pour ce projet était de garder un peu de lumière, malgré la colère et l’impuissance que vit Théo. Pour balancer avec le thème plutôt sombre de l’histoire, j’ai trouvé la solution dans les tournesols qui y sont omniprésents, en plus des couleurs du drapeau ukrainien! J’ai alors parsemé les illustrations de jaune et de bleu tout au long du livre.

Quelle est ton illustration préférée dans Semer des soleils ?
Mon illustration préférée est celle où Théo est agenouillé dans son jardin parmi ses tournesols. À ce moment dans l’histoire, il s’est affranchi de son angoisse pour laisser place à l'espoir. J’aime comment j’ai dessiné son regard serein et en paix alors qu’il dépose ses galets aux pieds des tournesols.


Quels sont tes projets à venir?
Je t’écris présentement du studio du Québec à Londres, où j’y serai en résidence de création pendant les six prochains mois dans le but d’écrire une histoire… et peut-être ensuite en faire un livre illustré? Qui sait! Plus de détails là-dessus tout bientôt!

mardi 2 janvier 2024

La gratitude est un baume...

Moi la bibitte à listes, j’aime bien monter ma liste de fin d’année, bâtie sur de grands bonheurs et de petites joies. En voici un extrait:

• Les romans puissants qui me donnent envie d’écrire mieux.
• Le gâteau au chocolat.
• Mon chum en « pusher » de randonnées et nos filles qui nous accompagnent en randonnée.
• Le courriel d’une enseignante qui m’écrit que son élève autiste a rigolé en lisant un de mes livres.
• L’odeur d’automne de mes draps séchés sur la corde à linge.
• Ma mère octogénaire qui malgré son corps amoché garde sa curiosité et son appétit pour la vie.
• La poésie splendidement mélancolique de Leonard Cohen.
• Me réveiller en pleine nuit et noter une idée de livre dans le carnet sur ma table de chevet.
• Découvrir les esquisses de mes prochains livres. Merci Enzo Lord Mariano, Josée Masse, Sophie Casson et Jean Morin.
• Au bout de ma rue : la rivière Outaouais qui chaque jour change de robe.

La gratitude est un baume. À l’aube de la nouvelle année, offrez vous ce tonique simple et gratuit : dressez la liste de ce qui vous fait sourire et vibrer.

Je vous souhaite une MIROBOLANTE 2024!

mercredi 27 décembre 2023

Club de lecture familial


Invitation personnalisée créée par mes filles

Ces dernières années, j’ai beaucoup parlé et milité sur l’importance de la lecture. Et j’ai souvent l’impression de prêcher dans le désert. 

Mais ce Noël, j’ai su qu’au moins deux personnes m’écoutaient. Mes filles... qui m’ont offert un cadeau parfait. 

Notre club de lecture familial est né! 
On commence en janvier et me voilà plus excitée qu’une puce survoltée!

lundi 25 décembre 2023

Nous changerons le monde...

Artiste: Kat Fedora


« L'amour est mieux que la colère.
L'espoir est mieux que la peur.
L'optimisme est mieux que le désespoir.
Alors vivons d'amour, d'espoir et d'optimisme.
Et nous changerons le monde. » 
                       Jack Layton. 

Meilleurs vœux à tous pour une lumineuse saison des Fêtes.